Cet après-midi, nous avons rencontré Fernand Léger. Si si, je vous assure.

Pour être tout à fait exact, nous avons fait la connaissance des élèves de l’école Fernand Léger de Malakoff, et plus particulièrement des CM1 de Monsieur Lhomme. Cette classe nous suivra tout au long du voyage.

Autant le dire simplement : la rencontre s’est très bien passée et j’en profite pour remercier ici les élèves, ainsi que Monsieur Lhomme, pour leur curiosité et leur spontanéité. Surtout, ne changez rien !

Pendant environ une heure, les questions ont fusé : prendrez-vous un vélo spécial ? Comment ferez-vous pour vous laver ? Comment ferez-vous pour payer dans une monnaie différente ? Que ferez-vous si vous croisez un ours ? (Nous allons d’ailleurs nous pencher davantage sur cette question qui a l’air de beaucoup vous préoccuper…). Puis une petite séance spontanée d’autographes a suivi… Nous n’en demandions pas tant, mais tant d’enthousiasme et de fraîcheur nous ont beaucoup touchés !

Les enfants, j’espère que nous avons su répondre à vos interrogations. N’hésitez surtout pas à nous adresser de nouvelles questions ici (en écrivant des commentaires) ou à en poser à Monsieur Lhomme qui nous les fera suivre.

Désormais, la rubrique « Ecole » vous sera consacrée : pour retrouver les messages, vous n’aurez qu’à cliquer dessus ! Dès notre départ, nous y mettrons des articles, des photos…et tout ce que vous voulez.

Nous reviendrons à l’école d’ici la fin de l’année pour vous présenter nos vélos…et donner quelques coups de pédales avec vous !

A très vite !

Marc & Camille.

Aujourd’hui, la Caravane vous dévoile une partie de son intimité… Pas de panique, rien d’interdit aux moins de 18 ans : aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous présenter notre chambre à coucher !

Composée de matelas garantissant-un-sommeil-de-bébé et de sacs de couchage permettant-d’affronter-les-froids-les-plus-vifs, cette chambre à coucher doit nous permettre de pouvoir camper dans (presque) toutes les circonstances.

Sur les conseils avisés récoltés ici ou là, nous avons en effet conclu que le couchage devait être l’objet d’une attention toute particulière.

Nous avons donc craqué pour les (fameux ?) matelas Neo Air de Therm-a-Rest. Très légers, très compacts, mais également assez épais une fois gonflés, ces matelas sont présentés par les voyageurs que nous avons rencontrés comme des Indispensables (au même titre que des bonnes sacoches. Ou qu’un verre de vin rouge avec du fromage pour les non cyclotouristes). Bref, nous avons opté pour la Rolls des matelas !

Attention toutefois ! Nous avons aussi été régulièrement mis en garde (par le fabriquant lui-même) de l’extrême finesse composant ces matelas. Interdiction formelle de jongler avec des coutelas sur le lit. Ou même se coucher avec un badge de la Caravane à pédales accroché à son pyjama.

Pour les sacs de couchage, nous avons opté pour 2 modèles différents : l’un nous étant offert par une amie bienfaitrice, l’autre provenant des magasins d’usines de Toyes dans l’Aube… (quand on vous disait que le voyage commençait bien avant le 23 janvier !). Camille se couchera dans un modèle Blue Kazoo de The North Face, tandis que je serai dans un Warm’N Light 950 Pro de Lafuma. Les deux modèles (en duvet s’il vous plaît !) doivent nous permettre d’affronter des températures assez fraiches (environ -10°. Etant entendu qu’à ce type de températures, nous irons certainement dans des abris chauffés !).

Ce matériel, comme l’ensemble de nos récents achats, sera testé dès la semaine prochaine…

Marc.

Deux extraits de Croisières et caravanes, d’Ella Maillart

« Les affaires marchaient mal, me disait mon père, il me fallait penser à l’avenir.

Que pouvais-je répondre ? La vie pleine d’imprévus que j’avais menée si jeune me donnait un grand dégoût des occupations citadines. Plus j’y pensais, plus il me paraissait absurde de passer mes meilleures années dans des bureaux, à économiser de l’argent que je ne pourrais dépenser que quand j’aurais plus de cinquante ans et ne serais plus en âge de réaliser les rêves de ma jeunesse.

A cela, on me répondit que « je voulais faire de ma vie un loisir ininterrompu ». C’était une difficile et qui devait le rester des années durant : je repoussai le conseil de mon père, qui était de construire ma vie sur la base de la sécurité matérielle. Sécurité, situation, considération, ces termes n’avaient guère de signification pour moi. De même que ces autres mots : famille, religion, ils sonnaient creux ; et plus la réalité profonde qu’ils représentaient perdait son sens, plus on cherchait à les soutenir par toutes sortes d’explications. Il me fallait trouver autre chose. »

« […] Je donne ces détails non seulement parce que des jeunes gens m’ont souvent demandé : « comment avez-vous donc fait pour commencer ? », mais aussi parce j’ai souvent été agacée par ceux qui se plaignent en me disant : « Vous avez bien de la chance de voyager, de faire du bateau, de faire du ski. Moi je n’ai pas les moyens de mener une vie si agréable. » Ma réponse est que lorsqu’on vit très simplement et qu’on est prêt à accepter certaines privations, ce genre d’existence est loin d’être coûteux. Mon voyager de six dans le Turkestan m’a coûté soixante livres. La Perlette aussi ne coûta à Miette que soixante livres (le prix d’une petite voiture). Dans cette somme le logement est également inclus, cela vous évite loyer et impôts, frais de service et d’électricité, et pour les déplacements, on compte sur le vent qui ne coûte rien.

Le soleil, l’eau, le vent et l’amour sont encore gratuits, grâce à Dieu ! Mais si vous voulez voyager, soyez prêts à tout sacrifier à ce plaisir, et vous réussirez. Si vous ne voulez renoncer à rien, ne vous plaignez pas »

Marc.

Hier après-midi, nous avons pris un café avec un ami de ma cousine Julie (que vous connaissez désormais !), journaliste au magazine USBEK & RICA.

Responsable de la rubrique « Bruit de fond » qui décrypte des phénomènes de société, il prépare pour le prochain numéro un sujet sur le voyage. Pourquoi part-on en voyage ? Quelles sont les motivations et les attentes des voyageurs d’aujourd’hui ? Voyage-t-on davantage aujourd’hui qu’hier, et si oui pourquoi ? Bref, nous avons passé une bonne heure à discuter, à répondre aux questions et à réfléchir aux origines de cette envie de parcourir le monde.

Maintenant, il nous faudra attendre 3 bons mois pour lire le fruit de cette enquête car le prochain numéro ne sort qu’au mois de décembre. Nous vous tiendrons évidement au courant de la sortie du magazine ! Cela dit, ne vous attendez pas à voir notre interview sur 4 pages, nous avons simplement apporté un témoignage parmi beaucoup d’autres. Qui sait, on sera peut-être même « coupés au montage ». Mais peu importe, l’exercice était plaisant et plutôt amusant !

Camille.

Et voilà, me voilà libre ! Libre de remplir mes journées comme je le souhaite, puisque j’ai arrêté de travailler cet après-midi !
D’ici au départ, il me reste donc 4 mois à meubler… Et pour cela, j’ai plein d’idées !
Voici une petite liste non-exhaustive :

• Apprendre à bien utiliser notre appareil photo (grâce au super cadeau de mes collègues : un stage photo !)
• Apprendre des rudiments de russe et de chinois
• Faire du sport régulièrement pour commencer à me mettre en condition
• Apprendre à démonter, remonter et réparer mon vélo
• Préparer le déménagement
• Aller dans les diverses ambassades pour me renseigner sur les visas

Et ça, c’est sans compter tout ce qu’une chômeuse classique fait normalement : garder les enfants de ses sœurs, profiter des heures creuses pour courir les expos, prendre des cafés avec ses copines chômeuses (et oui, on est en 2010, on a toutes au moins une copine chômeuse !), aller chercher les recommandés à la Poste, aller au ciné à la séance de 11h…

Pfou… je sens que je vais être débordée moi

Camille.

Edit : le blog étant victime de SPAM depuis cet après-midi, nous avons changé les paramètres des commentaires. Vous pouvez toujours en écrire (plein !!), mais nous les validons avant publication.