Message rédigé hier soir, à notre arrivée à Strasbourg.

94 km.

Grande première pour nous aujourd’hui : nous avons pédalé dans la neige ! Pas de panique, la route était déneigée, et le soleil brillait. Bref, une vraie partie de rigolade (hum hum…).

Après une bonne soirée (mais assez courte, il faut l’avouer) avec Vincent, Aude et leur petite fille Germaine, nous nous sommes levés dès 8 heures, avec un petit -6°C à l’extérieur. Petit déj’ dans la bonne humeur (trait caractéristique de nos hôtes du jour !), puis empaquetage et départ… vers les Vosges ! Sur les conseils de Vincent, nous décidons de franchir notre première chaîne de montagnes par le Col du Donon. Le passage ne se fait qu’à 730 mètres d’altitude, mais nous a offert une superbe montée sur 4 km, avec un dénivelé de 15% par endroit ! Alors que Marc a héroïquement pédalé jusqu’au bout, j’avoue avoir fait près de la moitié du parcours à pieds… Sur le sujet, j’ai ma théorie personnelle : quand on va presque aussi vite à vélo qu’à pied, on a le droit de marcher !

Après la difficile montée, la descente a été rapide, mais bien fraîche. Heureusement, nous avons trouvé un petit abri ensoleillé pour dévorer notre salade de pâtes. Notre resto d’altitude perso !

La route a été magnifique, entre un ciel bleu azur et les sapins tout blancs, nous nous sommes senti vraiment loin de chez nous pour la première fois ! (Patience, vous verrez les photos bientôt).

Après avoir quitté les Vosges, nous avons tracé à toute vitesse vers Strasbourg. Nous y sommes arrivés vers 17h30. Ce soir, nous logeons chez Louise, Sébastien et leur petit garçon Loup-Malo, de nouveaux Warmshowers. Demain, lundi, nous nous offrons une journée sans vélo, pour découvrir cette jolie ville… et déguster une tarte flambée ! (Ou une choucroute ?).

Hello!

Enfin des nouvelles! Malgré les plus de 500 kms parcourus depuis notre départ (c’est notre record!), pendant cette première semaine, nous ne vous oublions pas. Notre accès au web a été limité donc nous n’avons pas pu vous décrire nos dernières étapes…Sorry!

Après St Dizier, nous avons mis le cap sur Commercy, ou plutôt Euville et ses fameuses carrières de pierres. Etape compliquée. 86 kms, dans la Meuse, avec vent de face. Pour ceux qui ne connaissent pas la Meuse, globalement…c’est normal! J’avoue que notre jugement a peut-être été biaisé par la fatigue de la veille mais nous avons eu la tête dans le guidon toute la journée. Quelques kms avant Commercy, les jambes flasques, nous abordons une vilaine côte « double chevron » sur la carte Michelin, autant dire une vilaine fille celle-là! Mais quelques coups (de pédale) l’auront remise dans le droit chemin…

Nous sommes arrivés de nuit à notre hébergement…et là, quelle surprise! Nous avons été logé dans une ancienne école (seuls dans un bâtiment gigantesque, ce sera certainement notre logement le plus vaste de tout le voyage) mais surtout accueillis par des gens fabuleux, Nadine et « Doudou ». Repas très chaleureux avec des amis/collègues à eux, puis le lendemain, Nadine nous a offert des madeleines (la spécialité de Commercy), avant que « Doudou » nous fasse une visite rapide des carrières, voisine de l’école. C’est presque avec émotion que nous les quittons le lendemain. Pourtant, il faut se blinder car ce ne sera certainement pas la dernière fois qu’il faudra abréger des relations naissantes…

On repart donc d’Euville avec les batteries à bloc, les madeleines dans les sacoches, et une grosse motivation pour rallier Nancy, car l’étape du jour est supposée être light. Et elle le sera, avec 56 kms (heureusement car nous avons pris la route le matin seulement à 11h!). On passe l’étape sereinement, même si nous avons eu un bon vent de face et…que j’ai crevé 5 kms après le départ…Pour les connaisseurs, j’ajoute que c’était la roue arrière, la plus sympa, avec la chaîne à enlever et tout…Tout ça à cause de quoi? D’un vilain morceau de verre évidemment. Ça ne m’étonne qu’à moitié cela dit, car depuis notre départ, les bords de route sons jonchés de saletés, c’est déprimant! Heureusement qu’à la bêtise humaine, la nature ne tient pas rigueur et nous offre des merveilllllllles. Encore plusieurs rapaces et chevreuils, dont un « troupeau » (faut-il dire « harde » comme pour les sangliers?) d’une dizaine de bêtes qui faisaient les gambadous dans la plaine, ou encore ce groupe de trois qui batifolaient…à quelques centaines de mètres de chasseurs…

Logés dans le centre de Nancy dans un Poney club et une maison bien animés (Annick, David et leurs 3 enfants étaient nos hôtes du soir, connus via le réseau Warmshowers).

Enfin, ce matin, la nuit ayant encore eu la faculté d’effacer presque intégralement nos petites douleurs (cervicales pour Cam et moi et aussi un point au mollet droit pour Cam), nous prenons la route en direction des Vosges, et du village de Nonhigny (100 habitants) où Aude et Vincent, d’autres warmshowers nous accueillent. Est-ce le temps clément, la route agréable ou la courte étape de la veille qui nous a permis de recouvrer des forces? Toujours est-il que nous avalons nos 70 bornes en quelques heures et arrivons assez tôt pour une fois. Bon pour les muscles, très bon pour le moral, avant d’attaquer une bonne côte vers le col de Donon demain.

Concernant le climat, le thermomètre ne dépasse pas vraiment 3/4°C en ce moment. C’est bon pour la circulation parait-il…

Avant de finir engloutir mon Picon-bière (dédicace à notre accompagnateur de dimanche dernier), une bise à Séraphine de notre part à tous les deux. Je n’ai pu être là pour te voir souffler ta première bougie mais on a bien pensé à toi vendredi!

Désormais, Strasbourg et la frontière approchent…ça sent bon la 2e partie du voyage!!

Marc

PS: d’autres photos arrivent dans quelques jours, avec un album « France »…

Bonne nouvelle : nous ne sommes pas en sucre ! J’en veux pour preuve que ce soir, nous sommes arrivés entiers à Saint Dizier, après avoir pédalé toute la journée sous la pluie non-stop ! Et quelle journée… 107 kilomètres ! Ce qui n’est pas du tout raisonnable pour une première semaine… C’est même la porte ouverte à toutes les tendinites ! Mais visiblement, nos corps ont tenu le choc. Et demain, nous reprenons sagement notre moyenne quotidienne de 60 km.

Hier soir, nous avons été acceuillis à Troyes par Christine et Serge, après 78 km (déj trop !) à travers les cultures de l’Aube. Une fois de plus, nous avons été chouchoutés. Nous avons même eu le droit à la spécialité locale : du champagne  ! Et dire qu’il y en a qui croient que nous sommes partis à l’aventure ! Ah ah ah ! La soirée a été super. Nous apprécions vraiment ces rencontres, ces invitations dans le quotidien de nos hôtes qui nous ouvrent généreusement leur maison. Cela dit, je dois dire que j’ai eu du mal à tenir jusqu’à 23h ! Nous sommes encore bien fatigués, chaque soir, à l’arrivée ; et le réveil est encore un peu difficile le matin… Mais le rythme va finir par s’imposer, j’ai confiance !

Nous avons quitté Troyes sous la pluie… qui elle, ne nous a pas quitté d’un semelle ! Heureusement, nous avons profité de plusieurs kilomètres de « vélovoie » aux environs du lac de la forêt d’Orient et du lac du Der, ce qui nous a permis d’augmenter un peu la vitesse moyenne. Nous avons d’ailleurs bien repensé à notre dernier séjour à vélo dans la région avec Nico, Céline, Mathilde, Renaud, Martin et Olivier ! Pas de michoko cette fois-ci… mais le plein de Pom’Potes évidemment, notre E.P.O à nous !

La route sous la pluie est un peu pénible, mais finalement, lorsque nous roulons, c’est supportable. Le plus difficile, ce sont les pauses, qui nous refroidissent énormément. Pour le déjeûner, nous nous sommes abrités sous le porche d’une église. Nous avons réussi à faire marcher notre réchaud (miracle !) pour se préparer une petite soupe de lentilles, et nous avons partagé une boîte de sardines avec le matou du village. En dessert, nous avons terminé les dernières miettes de Turinois, gâteau préféré de Marc que sa maman avais glissé dans nos sacoches le jour du départ… Pas si mal comme repas ! Mais quand il a fallu repartir, difficile de se réchauffer le bout des doigts et des pieds ! Finalement, nous avons fini par arriver à Saint Dizier vers 17h, où Lara nous a accueilli à bras ouverts. Après un petit apéro (au champagne… Ah ah ah !), elle et Yann sont partis dîner en ville… et nous essayons de rester éveillés quelques minutes de plus pour vous donner des nouvelles !

Malgré cette journée, objectivement difficile, nous avons le moral au beau fixe. Surtout que demain, nous devrions rouler au sec !

A la prochaine !

Camille.

Melun – Provins. 62 kms

Confortablement logés à Melun, nous nous levons avec difficulté, malgré une nuit très bonne. Les émotions de la veille digérées, nous prenons la route (à 10h15…) en direction de Provins. Courte pause devant le château de Vaux-le-Vicomte, malheureusement fermé puis une autre à Blandy-les-tours pour admirer son château-fort…mais surtout sa boulangerie, ouverte un lundi matin, ce qui n’était pas gagné. Ça y est, nous voilà parti sur un rythme de vie que nous connaissons bien: manger-dormir-ouvrir grand nos yeux. Mais surtout manger.

Quelques kilomètres après, nous passons par le fief des Epoisses, très joli bâtiment transformé en…Châteauform (!). Pour les connaisseurs, vous imaginez bien que nous révions de nous y arrêter pour aller prendre un saucisson dans la cuisine ou une autre gourmandise. Nous en sommes finalement repartis avec les bidons remplis d’eau.

A l’heure du déjeuner, un crachin ayant décidé de mouiller suffisamment le sol pour nous empêcher de nous prélasser dans l’herbe, nous décidons de trouver un abri. Et la gentillesse des gens, surtout de cette dame-qui-tient-un-gîte-de-France nous permet de trouver plus que ça: on nous ouvre l’accès à une belle pièce, où nous pourrons faire chauffer de l’eau pour nos pâtes, faire notre vaisselle et avoir accès à d’autres commodités. Excellent…et très utile car nous avons encore eu quelques soucis avec notre réchaud…Le déjeuner englouti (merci Claude pour le saucisson, il était très bon !), nous reprenons le guidon en direction de Provins, où nous arrivons à 16h chez nos hôtes du soir, avec avoir fait du 16 kms/heure environ dans la journée. Accueil très chaleureux dans une maison incroyablement spacieuse. Provins étant une ville médiévale très conservée, nous décidons de retourner en ville pour découvrir l’une de ses églises (Saint Quiriace) et les fortifications. On rentre sous la pluie, la première vraie averse depuis notre départ.

Ah oui, j’allais oublier: pas de crevaison aujourd’hui mais la Route nous a réservé des belles surprises: nous avons vu un héron dans le parc de Vaux-le-Vicomte puis 7 chevreuils (en deux temps) qui agîtaient leur petit derrière blanc dans la plaine de la Brie.

Vivement demain!

Marc

PS: je préfère ne pas évoquer le molosse qui a commencé à courser Camille. Je ne voudrais pas effrayer nos lecteurs. Ou lectrices plutôt. Enfin, rassurez-vous Noëlle, j’étais attentif.

Vous étiez nombreux à venir nous encourager ce matin, et nous vous disons un grand, un énorme, un gigantesque MERCI ! Comme vous avez pu le constater, nous avons été très émus de vous voir.  Merci de nous avoir soutenus pendant cette année de préparation, merci de nous avoir aidés, merci d’avoir supporté que nous vous parlions de la Caravane sans arrêt, merci d’avoir pédalé avec nous, merci pour vos petits cadeaux, vos mots gentils, vos sourires ou vos larmes.  Merci de nous laisser partir aussi…

Votre présence ce matin a été une source d’énergie incroyable, un expérience presque mystique ! Oui, nous sommes tristes de vous quitter, mais j’ai l’impression que vous avez été avec nous toute la journée sur la route. Et l’avantage, c’est que vous ne prenez même pas de place dans les sacoches !

Pour vous dresser un rapide aperçu de la journée : une crevaison à Barbès à 9h45, une autre crevaison (toujours pour moi !) place d’Italie. Super Nico a a donc eu l’occasion de nous donner une leçon de changement de chambre à air rapide et efficace ! C’est quand même incroyable ces 2 crevaisons dès le 1er jour ! Un message ? Peut-être, mais je n’ai toujours pas compris lequel…  Quelques kilomètres plus tard, à Vitry, deux amis retardataires venant de Lille (!) ont réussi à nous rattraper pour un dernier au revoir. Toujours à Vitry, nous nous sommes faits prendre en photo par un fan ! A Combs, Chris, le dernier accompagnateur-pédaleur a pris le train en sens inverse et nous a laissé continuer. Encore quelques kilomètres dans la banlieue, puis la quasi-campagne, et nous voilà ce soir à Melun ! Philippe et Solange, oncle et tante de Marc nous acceuillent comme des rois et ont plein de bons conseils sur l’Europe centrale qu’ils ont déjà beaucoup arpentée.

Bref, une première journée très forte en émotions, et déjà riche en anecdotes ! Merci encore d’avoir été là. Nous avons bien pensé aussi à ceux qui n’ont pas pu venir. On se revoit bientôt… On vous aime.

Cam.

Quelques photos sont ici (cliquez).

PS : Pour les fans de stats, on a du faire environ 60 km aujourd’hui… mais mon compteur a fait des caprices ; nous n’aurons donc pas de données exactes pour cette première journée…