Breaking news from München

Hello !

Après avoir franchi notre millième kilomètre hier (joie !), nous voilà aujourd’hui à Münich ! Nous avons passé deux jours à traverser les vertes vallées de la Bavière sous un grand soleil. Une belle récompense après l’épisode « Schwarzwald » ! Ici, la campagne est si belle, si nette, si verte, qu’on se croirait presque sur un golf. Les côtes sont toutes douces, les routes bien lisses… bref, une vraie promenade !

Après avoir logé dans un poney-club, des foyers paroisssiaux, une résidence universitaire, nous avons testé dimanche une nouveauté : le foyer pour sans-abris ! Il était vide (!), et nous avons pu profiter de la cuisine et de la douche. En deux semaines, nous ne sommes donc allés à l’hotel qu’une seule fois ! Vive l’hospitalité !

Ici, à Münich,  nous disposons d’une chambre au sein d’un colloc’, en plein coeur de la ville. Nous avons passé la journée à nous promener. Il fait tellement beau ! Nous avons notamment découvert le ViktualenMarkt, un gros coup de coeur ! C’est un marché avec de nombreux petits stands de nourriture (spécialités bavaroises, fromages, poissons, etc.). Il y a de grandes tables dressées sur la place, en plein air, et chacun vient s’y poser pour déjeuner, discuter, lire son journal ou simplement boire un bière. Super sympa !

 

 

Demain, nous repartons en direction de Passau. Nous retrouverons alors le Danube que nous ne quitterons plus jusqu’à l’Ukraine.

Willkommen in Deutschland!

Article rédigé hier. Nous sommes aujourd’hui à Ulm.

Hallo!

Quelques jours en Allemagne auront suffi pour que je retrouve mes automatismes germaniques: baffouillage, bredouille et compagnie…

Mais 2 mots d’allemand, 3 d’anglais, 1 de français et un grand sourire nous permettent de communiquer parfaitement avec le local.

Nous avons traversé le Bad-Würtemberg en quelques jours. De « bad », il n’y a que le nom car notre trip fut plutôt sehr gutt (c’est ce genre de phrase qui me permettent de trouver nourriture et logement…).

Première étape entre Strasbourg et Oppenau, une petite station de moyenne montagne. Au départ, nous étions tout excités d’arriver en Allemagne…mais le passage sur le Rhin est carrément décevant! Pas de douane, ça on y était préparé, mais même pas un panneau « bye bye France » et « Bienvenue en Allemagne ». Hallucinant! Bon, dès les premiers kilomètres, on a vu du changement: pistes cyclables à gogo (et gros respect du cycliste par les automobilistes), maisons plus grosses (si si) et…déjà quelques spécialités gastronomiques « différentes »…Le soir, on s’est fait plaisir (?) en se louant une chambre dans une Gasthaus, bien vintage.

Pour le lendemain, tout le monde (depuis Paris ou presque) nous avait prédit un cauchemar: la Forêt Noire début février? Z’êtes des malades?! Bon, n’ayant pas vraiment regardé ni l’altitude ni la météo, on n’était encore sereins la veille au soir. Puis on a regardé la carte. Doubles chevrons par-ci, trois simples chevrons…Ah, bon, alors comme ça, ça monte. Voyons ça…Je dois dire qu’on n’a pas été déçus: 6 kms à 12% environ. La Forêt Noire, c’est pas du gâteau (elle est inévitable, celle-là…). Mais en récompense, on en a pris plein les yeux: tout était enneigé et au sommet, on se serait cru dans un congélateur (blanc + froid + glace…mais pas de Cornetto, c’est la différence). Après l’effort de la montée, et tout le glamour qui va avec (corps transpirants notamment), nous avons attaqué une grosse descente, qu’on aurait pu appeler « la Cerise » (bah oui, la cerise sur le gâteau…vous suivez?).

Camille, dans la montée vers Kniebis (Forêt Noire)

Un passage par Freudenstadt, ville jumelée avec Courbevoie, la ville natale de Cam pour déjeuner au chaud dans une pièce incroyable (mais bon, je vais pas vous la décrire car sinon, on va y passer la nuit et vous et moi avons d’autres choses à faire) au sein d’un théâtre, nous voilà repartis, ragaillardis, vers Horb, où nous avons trouvé un logement très très bon marché, car étant reservé aux pélerins de St Jacques (Skt Jakobus). Sur un malentendu initial, je crois que les gens ont d’abord pensé qu’on faisait le chemin…avant de comprendre qu’on traçait notre propre route. Mais ils ont conservé leur sourire donc on va dire qu’ils étaient quand même heureux de nous avoir.

On déjeune dans un choli zalon avec « confort moderne »

J’ai oublié un détail: dans l’après-midi, nous étions toujours sur des pistes cyclables et nous nous félicitions de leur présence et leur entretien lorsque 5 minutes plus tard, vlan! J’ai fait ma première chute (oui, il y en aura d’autres. Préparez Mercurochrome, le pansement des héros, Mercurochrome, le pansement des héros, Mercurochrome, le pansement des héros). Rien de grave, mais j’ai chuté car il y avait un petit passage scélérat (cf. l’album « Marc et les vagues scélérates », sorti en 2007), verglacé en l’occurrence.

Aujourd’hui, 70 kms (soit légèrement plus que nos deux étapes précédentes): encore de la neige, des discussions avec des Allemands enjoués (c’est toujours très sympa), un hébergement dans un foyer religieux, gratuit, chauffé, équipé d’une douche et d’une cuisine, que nous avons eu grâce à la bonté de la Hausmaisterin (traduction: une « gradée » de l’Eglise locale). Nous sommes passés par Tübingen, que je vous conseille vivement, tout comme la plupart des villes / villages du coin, qui sont médiévaux et au bord de l’eau (nous avons déjà croise deux « Venises » locales). Donc charmants. Repas du midi au chaud dans un foyer pour jeunes (enfin très jeunes, 10-12 ans et malgré ma candeur, le proprio a bien compris que j’avais passé l’âge mais a accepté de nous ouvrir ses portes gracieusement car lui aussi fait des voyages à vélo…).

Bref, pour résumer : temps capricieux (on a déjà eu pluie, neige, grèle, brouillard, verglas, températures négatives depuis notre départ), moral au top, pensée positive, alimentation variée et riche et physique à peine dégradé. On continue donc vers l’Est!

Pour revenir rapidement sur le physique, globalement, nos corps se sont habitués à l’effort physique et les petites douleurs du début (cervicales) ont quasi-disparu. De mon côté, j’ai juste un hématome sur la cuisse gauche. Je soupçonne Cam de m’avoir violenté pendant une nuit. Je vous propose donc de rejoindre un comité de soutien que je viens de créer: le mouvement SAUCISSE (SAUvez le Cycliste Immodéremment et Sauvagement SEcoué).

Victime et bourreau, nous vous saluons tous et embrassons particulièrement toutes celles et tous ceux qui nous laissent des messages qui sont très appréciés par l’équipage.

Marc.

News rapido du coeur de la Foret Noire

Hello les pedalos !! Qu´est ce qui est blanc, froid et pentu ??? La Schwarzwald pardi (foret noire) !! On se connecte en vitesse de la bibliotheque de Horb, charmante petite ville medievale. Ce soir, on a trouve une auberge de pelerins de St Jacques a 5€. Heureusememt car hier, on a craque le budget dans un Gasthof avec mega-Frühstuck inclus ! MIAM ! Il ne neige pas, mais il a du neige il n y a pas tres longtemps car tout est blanc ici (le thermo indique -1 degre, mais avec la vent et les decente, on doit ressentir plutot -4 ou -5). Un de ces jours, on va croiser Heidi tellement le paysages et les villages sont typisch ! C est completement fou de faire du velo ici. Ils sont dingos ces francais !!! Enormes bises a tous: Merci pour vos messages, c est autant d energie qu une bonne centaine de barres de cereales ;-) On a la peche !

PS : Si vous connaissez qqu a ULM, on est preneur pour la fin de semaine…

Spécial Enfants : les carrières de pierre d’Euville

Il y a quelques jours, nous étions à Euville, ville voisine de Commercy, dans la Meuse. Cette ville est célèbre pour ses carrières d’où est extraite « la pierre d’Euville ». Cette pierre est très réputée pour sa blancheur et a été beaucoup utilisée, notamment pour construire Paris. L’Opéra Garnier, le Pont Alexandre III ou la Gare de l’Est, par exemple, ont été entièrement réalisés en pierres d’Euville, tout comme le socle de la Statue de la Liberté à New York !

Notre hôte, dit « Doudou », nous a fait visiter une ancienne carrière. Nous avons pu observer l’imposant front de taille. L’extraction de la pierre « à l’ancienne », c’est un peu comme si on coupait une « tranche » de montagne. Chaque « tranche » pesait jusqu’à 850 tonnes ! Ensuite, il y a eu la méthode des galeries : on creuse des grottes dans la montagne pour en récupérer la pierre.

Un exemple de galerie creusée dans la carrière

Quand on regarde le front de taille, on voit comme une ligne horizontale. La partie haute n’est pas utilisée. Il s’agit d’anciens coraux, car il y a des millions d’années, il y avait la mer en Lorraine ! La partie basse, elle, est faite de la véritable pierre d’Euville.

Plusieurs galeries (au fond) et les bâtiments où les carriers et les tailleurs de pierre travaillaient.

Une fois la « tranche » coupée, les ouvriers la divisaient en morceaux, qui était ensuite envoyés dans le monde entier, par chemin de chemin de fer ou par le canal de la Marne au Rhin.

Une grue permettant de soulever les gros blocs de pierre pour les charger sur les wagons.

A bientôt, pour d’autres découvertes!

Marc et Camille.

Paris-Strasbourg : les photos !

jan, 31 2011

Après 614 km parcourus, nous voici à Strasbourg.

Demain, nous quittons la France pour entrer en Allemagne. Voici donc les photos de cette première tranche de voyage !

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