Nos 1000 premiers kilomètres !

Avec un peu de retard, voici une vidéo que nous avions réalisée lors de nos 1000 premiers kilomètres en Allemagne. Mieux vaut tard que jamais !!!

Tour du Monde : Nos 1000 premiers kilomètres from Marc Beaumont on Vimeo.

Spécial enfants : 3 traditions bavaroises

Lors de la deuxième partie de notre séjour en Allemagne, nous avons traversé la Bavière. C’est le plus grand Land (l’équivalent d’une région) du pays. Sa ville principale est Münich.

Cette région a une culture populaire très riche et les traditions y sont nombreuses. Nous en avons découvert 3 en particulier que nous voulions vous faire découvrir.

L’arbre de Mai (Der Mai Baum)

Selon la tradition, chaque 1er mai, est érigé sur la place de chaque village un « arbre de mai ». C’est un grand mât qui peut faire jusqu’à 30 mètres, peint en bleu et blanc (les couleurs de la Bavière), surmonté d’un couronne de sapin, et orné d’enseignes représentant les différents artisanats pratiqués dans la ville. Tous les villages sont en compétition pour avoir le plus beau mât.

Sur la photo, vous pouvez voir l’arbre de mai de Münich, qui se trouve sur la place du Viktualen Markt (Marché aux victuailles).

Les 3 Rois Mages (Heilige drei Könige)

Le 7 janvier est ferié en Bavière. C’est le jour de l’épiphanie, la fête des rois. Ce jour-là, les enfants se déguisent en rois mages et vont de maison en maison. Ils toquent à la porte, chantent des cantiques et bénissent le foyer en récitant un petit texte. En échange, ils récoltent de l’argent qui est ensuite donné à des associations pour aider les pauvres. Avant de partir, pour marquer leur passage et protéger la maison, ils inscrivent à la craie 20 * C + M + B * 11. Le premier et le dernier nombres réunis forment l’année (2011), les intitiales sont celles des trois rois mages : Caspar, Melchior et Balthazar. Cela veut également dire « Christus Mansionem Benedicat » (« Le Christ bénit ta maison » en français).

La naissance d’un bébé

 

Comme en France, il existe une légende selon laquelle les bébés sont apportés par des cigognes. Pour célébrer une nouvelle naissance, les amis des jeunes parents érigent juste devant la maison un grand panneau avec un texte présentant le bébé. Ils y ajoutent une cigogne ainsi que des vêtements de bébé. Lorsque l’on passe sur la route, on sait donc que l’on passe devant la maison d’un nouveau-né ! Sur la photo le texte indique : « Maintenant, nous pouvons vous le dire ! Sous le T-shirt de Daniela, il n’y avait pas de coussin. Elle n’a pas non plus mangé trop de gras… C’était moi qui était dans son ventre ! Sébastien, 50 cm, 3,20 Kg. »

A bientôt !

Jamais le même refrain! (1/2)

fév, 12 2011

Face A

Après Münich, où nous avons bien profité des charmes de la Bavière, grâce à l’accueil de nos hôtes il faut bien le dire, nous avons décidé de faire une petite excursion touristique vers le Chiemsee (prononcer « Kimsé »), un grand lac aux pieds des montagnes bavaroises.

Et là, je dois dire que nous en avons pris plein les mirettes! Non seulement, le temps a (encore) été de la partie, mais les 2 journées que nous avons prises pour nous rendre là-bas, puis y passer un peu de temps ont été aux petits oignons! Notre étape du premier jour nous a réservé une surprise à Rott (le nom de la ville, sur lequel je ne ferai pas de jeu de mots. Pas le genre de la maison). En cherchant un logement gratuit pour la nuit, Cam a rencontré furtivement le maire qui a pris un arrêté municipal immédiat: « la ville de Rott vous offre l’hébergement! ». Miam! Bon, au final, les hôtels étaient fermés ou pleins donc nous avons dormi…dans un kindergarten. N’empêche que l’intention était là!

Le lendemain, encore des surprises: au réveil…un temps affreux! Un brouillard à couper au couteau…Bon, nous nous faisons une raison: nous ne verrons donc pas le Chiemsee…Nous prenons notre petit-dej, notre courage (et notre guidon) à deux mains et nous nous lançons dans la purée…Le brouillard est si froid que nous avons quelques cheveux qui gèlent (photos à l’appui!). Bon, ça va de mal en pis alors? On pourrait le croire mais mon optimisme naturel me fait espérer quand même un joli paysage sur le lac (et puis, c’est tellement vallonné dans le coin, nous pouvons encore espérer que la brume reste accrochée à une vallée…).

 

La maquilleuse a bien fait son travail: mes cheveux ont l’air vraiment glacé devant et elle m’a dessiné de très jolies cernes :-)

Alors? Alors? L’a-t-on vu ou bien, le Chiemsee? Vous le saurez la semaine prochaine, en regardant le prochain épisode de « Cam et Marc en goguette sur les routes bavaroises qui sentent fortement la campagne… ». Je plaaaaisante. Voici la réponse: OUI, nous l’avons vu le Chiemsee. Et voilà comment ça s’est passé: en 5 minutes (montre en main), comme par miracle, Dame Nature nous a fait une belle surprise. Le brouillard a fait place à un magnifique ciel bleu, 45 minutes avant que nous atteignions le lac. Bonheur et sourire retrouvés, nous avons foncé vers son eau bleu (et encore partiellement glacée), le temps quand même de taper la discute avec un charmant autochtone sexagénaire. Eh oui, nous saisissons toutes les occasions de parler la langue de Goethe (mouais…).

Camille am Chiemsee

J’accélère un peu pour vous raconter la suite de la journée, car c’est comme ça que nous l’avons vécu: nous avons posé les vélos près des pontons de Gstadt (avec un seul a), petit village au bord du lac, pris le bateau (en essayant d’oublier que les vélos et leurs sacoches étaient restés seuls sur la terre ferme. Mais bon, en Bavière, le truc le plus grave qui peut arriver est de se faire manger son sandwich par un rapace, qui sont bien les seuls prédateurs du coin). Visite d’une île sur laquelle est situé l’un des châteaux de Louis II de Bavière, rendant hommage à Louis XIV ; retour sur la terre ferme ; un peu de route et hop hop hop, nous avons trouvé refuge dans une Gasthaus (notre 2e hébergement payant depuis le départ).

Clairement nos deux meilleures journées depuis le départ! Et ce qui est encore meilleur? A ce moment-là du voyage (c’était le milieu de cette semaine), chaque jour était encore meilleur que le précédent. Et puis, nous sommes arrivés en Autriche…

(lire l’article: Jamais le même refrain (2/2), ci dessous)

Marc

L’office du tourisme du Chiemsee est fier de vous présenter son coucher de soleil.

Jamais le même refrain! (2/2)

fév, 12 2011

Face B

Comme sur un bon vieux 45 tours des familles, il y a 2 faces au voyage: la Face A, celle du tube, qu’on adore, qu’on écoute en boucle. On voudrait qu’elle ne s’arrête jamais. Ce sont des journées comme celles de Münich ou du Chiemsee. Et puis, il y a les Face B. Parfois des bonnes surprises, mais souvent de vilaines rengaines qu’on n’écoute que parce qu’on adore l’artiste. Ce sont nos 2 dernières journées de route.

Forcément, après autant de bonheur sur la route, nous nous attendions un peu à une ou deux étapes « de liaison », roulantes, où nous profitons un peu moins de notre environnement. Nous les avons bien eues.

Quittant Seebruck am Chiemsee, nous avons fait route plein Nord pour récupérer le Danube à Passau, ou éventuellement nous diriger directement vers l’Autriche et Pram, village où nous avons prévu de faire une pause de quelques jours car nous avons une « présentation » à l’école locale lundi matin et Stéphanie, une amie, vient nous y rejoindre.

Jeudi, nous avons donc roulé 90 kms, le long de routes peu agréables, nous perdant régulièrement dans les tracés des pistes cyclables, très mal fléchés (grrrrr) et évidemment pas indiqués sur nos cartes. Temps maussade et très frais pour nous accompagner dans cette journée, rythmée par une nouvelle crevaison à l’approche de la frontière germano-autrichienne (ma roue arrière), une nouvelle chute sur le verglas pour chacun de nous, sans gravité (mais une chute physique est souvent aussi accompagnée d’une chute du moral…).

Camille a un vélo qui ne tourne pas rond…

Le soir, nous luttons pour trouver un hébergement. C’est finalement encore un prêtre qui nous sauve (pas l’âme, mais le corps): nous nous endormons donc dans une petite pièce mitoyenne de la salle de répétition de la chorale locale…

Hier, vendredi, nous sommes debout à 6h, à la demande du prêtre…qui ne se pointera finalement qu’à 8h pour nous saluer (humm, quel filou celui-là…pourquoi devions-nous nous lever à cette heure-là? Dieu seul le sait…). Nous partons donc plus tôt que d’habitude, pour une journée de route sous la pluie, avec, grande nouveauté, non pas une mais deux (!) crevaisons dans la journée! Comme l’impression que l’Autriche ne veut pas de nous!! A midi, les vélos sont crottés (et ont grand besoin d’un peu de réparation) et les cyclistes rincés. Nous décidons donc de nous offrir un luxe: saucisses (adhérez au mouvement SAUCISSE au fait) et frites, accompagnées d’une bonne, d’une fraîche, d’une réconfortante, d’une merveilleuse bière locale. Et là, la lumière est revenue! La pluie a cessé, la température est remontée, les guerres se sont arrêtées, la croissance est revenue.

C’est presque regonflés à bloc que nous nous sommes promenés à Ried, où nous avons croisé un caviste incroyable: il nous offert un remontant, puis a appelé le journal local car il a trouvé notre aventure incroyable. Le journaliste ne s’est pas déplacé, mais la photo prise dans le magasin va quand même lui être envoyée…

L’Autriche…hips! C’est merveilleux…hips!

Quelques minutes après, nous sommes arrivés chez nos hôtes (pour 3 jours!): chaleur du foyer, sourires, douches chaudes, bon repas, ambiance relax. La semaine se termine comme elle a commencé: merveilleusement!

Marc

PS: à l’heure où j’écris ça (samedi matin), il neige!

PPS: merci encore pour les messages. On n’y répond pas forcément, mais ils nous font souvent bien rire!!

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