La Slovaquie, sur place ou à emporter ?
Il y a des pays que l’on déguste, où l’on prend le temps de se poser, ce que nous avons fait en Allemagne (Chiemsee) ou en Autriche (Pram). Et il y a la Slovaquie, que nous avons « snackée », c’est-à-dire que nous en avons eu un échantillon.
Non pas que le pays soit vilain, mais le Danube a un jour décidé que son lit n’y poserait qu’un pied. Or, pour encore quelques jours (semaines, en fait), le Danube est notre maître à penser et à agir. Ce que le Danube veut, nous le faisons.
Je disais donc que nous avions snacké le Danube.
« Ceux qui aiment la vie, aiment le snack », disait Jean Guitton. Epicuriens, nous avons donc largement profité de nos quelques heures slovaques, pour en picorer quelques paysages. Arrivés dimanche après-midi à Bratislava et accueillis à l’auberge de jeunesse par un tonitruant et amical « Wassup, bro ! » de l’aubergiste, suivi d’une ristourne sympathique, j’ai tout de suite eu un a priori positif sur la ville ! Nous avons donc décidé d’aller visiter son centre historique, tout à fait charmant et jeter un oeil à son château, tout à fait fermé, mais néanmoins agréable à l’oeil.
Le snack démarrait fort bien, d’autant qu’il était arrosé d’une bonne bière au prix défiant toute concurrence (française). Mais un snack, contrairement à la valse, est en deux temps : la première partie aguiche l’appétit, la deuxième le comble.
Ce matin donc, nous en voulions plus au réveil. Qu’à cela ne tienne! 115 kms plus tard, oui Madame, oui Monsieur, j’ai bien dit 115. Pas 114, pas 116 mais bien 115 kms plus tard, nous sommes arrivés à Komarno, ville frontalière slovaquo-hongroise que je ne préfère pas qualifier (la fatigue pourrait me faire écrire des choses que je regretterai ensuite…), après une journée à longer la frontière sur les digues du plus long fleuve européen.
Nous voilà donc bien rassasiés désormais par la Slovaquie, dont les quelques villages traversés ne m’ont pas particulièrement charmé je dois dire (c’est normal: un snack se doit d’être légèrement écoeurant pour bien caler l’appétit). Mes sens n’ont en effet enregistré que les aboiements des nombreux chients et les couleurs très ternes des rues et du ciel.
Mais demain, c’est promis: nous passons en Hongrie pour une nouvelle dégustation!
Ah, je préfère ne pas évoquer les -7°C de ce matin. Ça risquerait de jeter un froid !
Snack up your life, bises à tous et merci encore pour tous les messages sur fb ou sur le blog, qui nous donnent courage et chaleur ! Spécial big up à ma future belle-famille qui est particulièrement « net-active » !
Marc