Spécial Enfants : le petit déjeuner du voyageur

avr, 08 2011

Chez soi, il est facile d’avoir des petites habitudes, surtout le matin pour bien commencer sa journée. Le petit déjeuner est une de celle-ci : certains aiment les céréales, les tartines ou un bon bol de chocolat chaud.

Quand on est en voyage, sur la route, on ne sait pas toujours où l’on va dormir…et donc où l’on se réveillera. Difficile alors de savoir de quoi sera composé son petit déjeuner !

Pourtant pour les cyclistes (et particulièrement pour Camille !) ce repas est un moment important de la journée : il faut prendre des forces pour avaler…les kilomètres !

Camille se régale…

 

Depuis notre départ, nous avons déjà eu le droit à des petits déjeuners de toutes sortes, auxquels nous avons donné des noms :

  • « Comme à la maison » : du pain et de la confiture, parfois préparées « maison » à la figue, à l’abricot ou à la prune. Miam !
  • « Germain » : Charcuterie et fromage de vache. En Allemagne et en Autriche, le petit déjeuner est un repas comme un autre. Adieu les petites gourmandises sucrées… Mais nous nous sommes régalés de la multitude de pains proposés : petits sammeln ronds au sésame ou au pavot, ou pain frais aux céréales de tout sorte.
  • « A la ferme » : une omelette. Eh oui, ce petit déjeuner était tout à fait classique en Serbie et en Bulgarie. Parfois, il était accompagné d’un morceau de féta (c’est du fromage de chèvre)…mais sans boisson. Un peu difficile à avaler…
  • « Le burek ou börek » : c’est un feuilleté au fromage ou à la viande qu’on trouve en Serbie, en Bulgarie ou en Turquie. C’est très bon et ça cale !
  • « Le Royal » : Fromage, olives, tomates, oeufs durs, purée de poivrons. Nous avons commencé à avoir ce type de petit déjeuner en Bulgarie mais c’est surtout en Turquie, où nous sommes actuellement que nous découvrons ces repas matinaux copieux chez les habitants qui nous invitent chez eux. A chaque fois, le repas est accompagné d’un thé, que les Turcs boivent tout au long de la journée (parfois plus d’une vingtaine dans la journée !).

Le petit déjeuner du bonheur !

  • « La torture » : C’est-à-dire…Rien ! Parfois nous partons trop tôt et les magasins ne sont pas ouverts ou alors nous sommes en pleine nature et n’avons pas fait de course la veille. Dans ces cas-là, nous partons le ventre vide et trouver de quoi se nourrir devient alors une véritable obsession !

Le petit déjeuner est l’exemple parfait de ce qu’on trouve sur la route depuis notre départ : des surprises ! On ne sait jamais ce qu’on va avoir dans son assiette…et c’est tant mieux !

A bientôt !

Je suis encore endormi…mais moi aussi, je me régale !

Avis de recherche

avr, 06 2011

Flash info :

Nous n’avons toujours pas de nouvelle du soleil. Disparu depuis maintenant 5 jours, et aperçu pour la dernière fois dans la ville d’Istanbul, il semblerait qu’il se cache mais nous n’avons aucun élément nous permettant de comprendre pourquoi. Nous comptons sur votre vigilance et attendons vos témoignages même s’il semblerait qu’il ait désormais déserté l’Europe d’après les bulletins météo de la région. Merci de noter son signalement et de nous transmettre la moindre information que vous auriez à son sujet : gros, rond et jaune, il égaye les journées des cyclistes et réchauffe leurs nuits. Nous comptons sur vous. Pensez à la caravane à pédales, très ébranlée par cette disparition, qui se demande combien de kilomètres il lui faudra parcourir pour le retrouver enfin (4.000 km n’étant visiblement pas suffisants).

Bon sinon, à part ça, mon vélo reprend peu à peu du poil de la bête malgré son passage entre les mains de nombreux mécaniciens du dimanche (note pour moi-même : ne jamais dire à un Turc que j’ai un problème mécanique !). Ca n’est pas encore l’idéal, mais il y a du mieux.

Hier était la journée des grandes premières : j’ai conduit un tracteur (Papa, j’espère que tu es fier de ta fille !) et Marc a tiré au fusil ! Tout cela sur la plage, grâce à Kemal, un nouvel ami ! Croisé sur la route, il nous a invités à dormir chez lui, où nous avons fait la connaissance de sa femme et ses deux filles. Il nous a aussi offert une super balade sur la playa, avec dégustation de bières autour d’un feu improvisé. Bref, malgré la disparition de notre bien-aimé soleil, nous survivons… et plutôt bien :-)

 

La passion du tracteur, c’est de famille !

 

Un petit avertissement au prochain mécano qui bousille nos vélos !

Un vrai moment Nutella Efes

 

Camille.

Des hauts et des bas

avr, 03 2011

Samedi matin, le plan de route est simple : filer tout droit en Asie !

Après un rapide « au revoir » à Noëlle et Valery (les « au revoir », comme arracher un sparadrap, mieux vaut que ce soit rapide), nous nous dirigeons vers l’embarcadère où nous devons prendre le bateau qui nous mènera sur l’autre continent. Avant d’embarquer, nous retrouvons ce bougre de Stick (un ami parisien) qui passe le week-end à Istanbul. Brefs échanges qui nous ramènent la tête à Paris quelques minutes…mais très vite, nos pieds et nos roues sont de l’autre côté du Bosphore.

A ce moment de la journée, le moral est au beau fixe (pas comme la météo…) : nous sommes tout heureux de reprendre la route, même si nous savons que la sortie de la métropole stambouliote risque de mettre nos nerfs à rude épreuve.

Après avoir parcouru une quinzaine de kilomètres sur une route côtière moins désagréable que prévu, nous nous arrêtons sous un petit abri afin de… découper la page dont nous avons besoin dans notre atlas routier. L’opération ne dure que quelques secondes mais laisse le temps à un Turc, qui tient la marbrerie voisine, de venir nous inviter pour boire un çay et nous réchauffer (la température extérieure ne dépasse pas les 10°C). Nous y fonçons !

Quelques minutes après nous être vantés auprès de lui de ne jamais mettre pied à terre dans les montées… nous y sommes contraints. Le vélo de Camille semble avoir un souci avec le dérailleur ou la chaîne (et pourtant, fidèles lecteurs, il ne vous aura pas échappé que les vélos ont eu le droit à un check-up pendant notre semaine de pause…). Nous essayons de bricoler une réparation mais très vite, il faut se rendre à l’évidence : il nous faut trouver un réparateur. Bonne nouvelle : il y en a un à moins de 500 mètres ! Un petit miracle compte tenu du peu de vélos qui circulent dans l’agglomération d’Istanbul… En arrivant à pieds devant la boutique, celle-ci est fermée, mais nous n’avons pas le temps d’être abattus : le commerçant d’à-côté sort comme un diable de sa boutique (il nous avait repéré de loin, comme en témoigne la photo ci-dessous qu’il a prise avant notre arrivée !) et nous propose un çay, pendant qu’il appelle le mécano.

Istanbul Match : le poids de l’eau, le choc des vélos.

Trois heures plus tard, nous quittons les lieux, le vélo de Camille en meilleur état (malgré les coups de marteau que la chaîne a subis…), le ventre plein (on nous a offert le déjeuner !) et le carnet d’adresses également (on nous a refilé de bons tuyaux !). Il est déjà 15h…et nous n’avons fait que 15 kms mais cette nouvelle belle rencontre nous a permis de garder des pensées positives… qui s’atténuent malheureusement très vite. Le moral du cycliste mouillé est très variable et plusieurs éléments se mêlent pour nous mettre un magistral coup derrière le casque.

La réparation s’avère en réalité assez catastrophique, Camille avance très mal avec un vélo dont les vitesses ne passent qu’au forceps. Le mien commence lui aussi à montrer des signes de fatigue (mes deux porte-bidons tombent notamment coup sur coup ! ). Nous commençons aussi à goûter au paysage qui nous attend pour les 500 prochains kilomètres : de magnifiques côtes violentes que nous peinons à gravir, pas vraiment aidés par la pluie qui nous rince complètement de la tête aux pieds (et pour ma part, les nombreux baklavas et verres de raki avalés la semaine dernière ne semblent pas avoir entretenu ma condition physique. Bizarre.). Seul réconfort: pendant l’effort physique, il est tout à fait admis, pour ne pas dire recommandé, de passer joyeusement en revue l’ensemble des insultes que l’on connaît (notre préféré étant « düzenbaz », mot turc découvert par pur hasard dans le dico et signifiant « fripon »), et que nous adressons pour l’occasion aux « réparateurs » d’Istanbul qui ont plus détraqué nos vélos qu’autre chose.

Bref, après 2 heures de ce traitement, nous échouons dans un petit hôtel, épuisés et dégoûtés par l’état de nos vélos. Demain sera un autre jour.

…Effectivement, dimanche nous réserve d’autres surprises. Si la pluie a cessé, les vélos eux, ne se sont pas réparés tout seuls pendant la nuit, comme nous l’espérions (bizarre, encore une fois.). Nous reprenons donc la route de bonne heure avec des bécanes qui émettent des bruits de toutes sortes (les principaux étant « clic clic », « grat grat », « schrit schrit », « hi hi », « tic tic »). Nous avançons péniblement et faisons une nouvelle rencontre, celle-ci beaucoup moins agréable. Nous faisons en effet la connaissance de « l’Enfer vallonné de la mer Noire » : les 80 kms que nous effectuons sont constitués UNIQUEMENT de vallons, dont les montées dépassent régulièrement les 10%. Nous peinons terriblement et arrivons à Agva, station balnéaire à 17h…alors que nous y avions rendez-vous avec un « warmshower » à midi…(Rencontre finalement décalée à lundi midi).

Nous comprenons mieux pourquoi toutes nos sources nous déconseillaient ce coin-là de la Turquie. Nom de Zeus, il y a des montagnes qui sont parfois plus faciles à gravir que ces raides petites collines !

Qu’à cela ne tienne…demain est un autre jour !

Marc

Ne vous y trompez pas, tout ça ne nous a pas empêché de passer gaiement la barre des 4000 kms depuis Paris !

Next Step

avr, 02 2011

Notre séjour à Istanbul est sur le point de s’achever, et avec lui le premier chapitre de ce voyage. Nous quittons ce matin l’Europe pour nous élancer sur les routes d’Asie !

Notre semaine de vacances à Istanbul fut bénéfique à tous points de vue ! Nous nous sommes reposés, nous avons retrouvé les parents, nous avons fait du tourisme… Même les vélos ont eu le droit à une petite cure de remise en forme ! Dans le labyrinthe des rues d’Eminönü, nous avons trouvé un vendeur de pièces détachées qui a accepté de faire le check-up complet des bécanes. Nous avons eu un peu de mal à communiquer et lorsque nous avons demandé un reçu (on ne laisse pas nos vélos à n’importe qui !), nous avons du nous contenter d’une carte de visite avec inscrit au dos « I have your two bikes, and I will give them back to you, as I promised », assorti d’un « You can trust me, I am Armenian ». Au final, nous avons retrouvé les vélos en bonne et due forme, mais n’avons pas trouvé de pneu Schwalbe. Je repars donc sur la route avec mon pneu chinois à 5€… Gloups !

Sainte-Sophie, la Mosquée bleue, Topkapi, promenade sur le Bosphore, les marchés aux poissons… nous avons fait ici le plein de tourisme ! Et il y a de quoi faire à Istanbul, ville à la fois majestueuse et charmante, pleine de vie et d’animation.

 

« Ce rêve bleu » chantaient en coeur Aladin et Jasmine…

 

Mais après une semaine de sédentarité, il est l’heure de repartir… What’s next?

Nous prenons ce matin le bateau pour rejoindre la rive occidentale de la ville, direction la côté de la Mer Noire. Nous y retrouvons Ethem, un warmshower qui nous accueillera chez lui, et partagera une ou deux étapes avec nous. Nous allons plus ou moins longer la côte jusqu’à la Géorgie. Attention les cuisses, ça va chauffer !

D’ailleurs après des heures de recherche, nous avons fini par trouver une carte détaillée de Turquie… Enfin, plutôt un Atlas devrais-je dire ! Un peu encombrant, mais pas de demi-mesure ici : soit une carte miscroscopique, soit un atlas de 250 pages !

 

Prêts à reprendre la route !

 

Nous traverserons ensuite la Géorgie et l’Azerbaidjan pour rejoindre la Mer Caspienne. Notre séjour à Bakou (la capitale azérie) risque de durer un peu puisque c’est là que nous ferons nos demandes de visas pour l’Asie Centrale. En effet, après avoir traversé la Mer Caspienne en bateau, nous comptons traverser l’Ouest du Kazakhstan pour arriver en Ouzbékistan. Quelques incertitudes encore sur cette partie du trajet : il va nous falloir traverser plusieurs centaines de kilomètres de désert. Vélo ? Bus ? Train ? Un peu des trois ?

Encore quelques incertitudes également sur le chemin entre l’Ouzbekistan et la Mongolie. Nous voudrions repasser au Kazakhstan si nous arrivons à avoir un visa à double entrée. Mais jusqu’où au Kazakhstan ? La région de l’Altaï semble magnifique mais peut-être difficilement praticable en vélo. Et surtout, un permis de circuler est indispensable pour aller dans certaines zones. Pourra-t-on l’obtenir ? Quelles sont les modalités de circulation ? Nous ne le savons pas encore. Quoi qu’il en soit, nous devrons emprunter un véhicule motorisé pour passer du Kazakhstan en Mongolie. Les deux pays n’ont pas de frontière commune et un passage par la Russie nous lancerait dans des démarches longues et compliquées pour quelques kilomètres seulement… Bref, il se pourrait que nous prenions notre premier avion pour arriver à Ölgiy en Mongolie ! À partir de là…

Ah non ! J’arrête ! Nous avons le temps d’ici là puisqu’entre Istanbul et notre arrivée en Mongolie, il devrait se passer au moins 3 mois. Nous avons donc le temps de voir venir… Comme vous l’imaginez, notre passage au Japon semble quelque peu compromis. Mais nous attenderons de voir comment la situation évolue avant de prendre une décision. Et si nous n’allions pas au Japon ? Aucune idée pour le moment ! Step by step, kilomètre après kilomètre !

Voilà pour le programme des prochains mois ! Comme d’habitude, rien de définitif. Voyager, c’est accepter l’imprévu et s’adapter. To be continued…

Camille.

PS : Pour info, mon numéro de téléphone français a expiré. Nous avons une carte SIM turque pour le prochain mois que nous allons passer ici. Au cas où, voici le numéro (avec indicatif) : 00 905 392 573 795.

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