Oulan-Bator !
3 semaines d’efforts
Pour voir Oulan-Bator
La ville est moche
La vie est belle
Retrouvailles joyeuses
Dérailleur cassé
Quelle aventure
Marc
(Plus d’infos prochainement, promis)
La Mongolie et nous
3 semaines d’efforts
Pour voir Oulan-Bator
La ville est moche
La vie est belle
Retrouvailles joyeuses
Dérailleur cassé
Quelle aventure
Marc
(Plus d’infos prochainement, promis)
La Mongolie et nous
Nous vous avions laissés à Ulaangom, après une première semaine plutôt difficile, bien que magnifique. Depuis, nous suivons notre petit bonhomme de chemin et nous adaptons peu à peu à ce pays sauvage.
Oui, oui, c’est par là. Troisième montagne à droite, après la touffe d’herbe.
D’Ulaangom, après avoir réalisé que notre moyenne quotidienne ne nous permettrait jamais d’atteindre Ulaan-Baator à temps, nous avons pris un mini-bus pour environ 500 km. Enfin, le concept de base, c’était le mini-bus. La réalité, c’était plutôt la boîte de sardines montée sur ressorts ! Durée officielle du trajet : 10 à 15 heures. Nombre de passagers au départ : 11. Au final, après 19h de voyage entassés à 17 dans la camionnette, nous sommes morts et perclus de douleurs. Nous arrivons à 7h du matin à Tosontsengel, sans avoir fermé l’œil de la nuit. Nous ne nous donnons même pas la peine de rouler 1 km : nous montons notre tente au bord de la route pour dormir quelques heures. Notre verdict est sans appel : la Mongolie à vélo, c’est galère. La Mongolie en mini-bus, c’est la torture ! Vive le vélo et non à la théorie du « Mais c’est tellement sympa de prendre les transports en commun avec des VRAIS gens ». Ce trajet restera peut-être le pire moment du voyage et ne deviendra jamais un bon souvenir. C’est dit.
Souffler, rester zen, ne pas penser qu’il reste 15 heures de voyage…
Mais après Tosontsengel, les choses se sont vivement arrangées.
La piste est devenue plus facile et nous avons pris nos marques dans ce pays géant. Nous nous sommes fait à ce nouveau quotidien, à la navigation à la boussole, à la douche dans les rivières, au pompage d’eau dans les cours d’eau. La cuisine au bivouac s’améliore de jour en jour, surtout quand un pêcheur attentionné nous offre du poisson frais ! Notre petite cuisine semble d’ailleurs plaire aux autochtones car à chaque fois que le dîner est prêt, un motard débarque et s’installe sans façon, attendant qu’on lui serve sa part.
Ce soir, un invité au resto « la Caravane à Pédales »
Le climat est parfait. Grand soleil, mais bonne fraîcheur. Enfin, sauf la fois où un déluge est tombé sur nos têtes, avec d’énormes grêlons nous fouettant les jambes et les joues ! Une vraie douche écossaise ! Cette bonne pluie a d’ailleurs rendu quelques passages un peu difficile. Deux ou trois fois, il a fallu passer les rivières débordant, pieds nus en poussant les vélos. Les routes sont rares, les ponts inexistants. Ou quand il existent, il faut une bonne dose de courage pour les emprunter !
Cap ou pas cap ?
Depuis que nous avons rejoint la Mongolie Centrale, nous rencontrons au moins un groupe de touristes par jour. Mini-van de septuagénaires australiens hippies sur le retour, famille de Suisses faisant le tour du monde en camping-car, couple de Belges sexagénaires sillonnant l’Asie à bord de leur 4×4. De quoi se donner des idées pour plus tard
Nous rencontrons aussi des Mongols mais la communication est vraiment difficile. Les deux seuls mots qui ont marché partout dans le monde (« Market » et « Toilet ») ne sont que rarement compris ici… Souvent, un homme arrive au campement, s’assoit à côté de nous, nous demande où nous allons… puis nous regarde. Les gens ne nous demandent jamais d’où nous venons ou ce que nous faisons. Et quand nous essayons de leur expliquer, cela ne semble pas du tout les intéresser. Une distance que nous apprécions, après les trop nombreux interrogatoires ouzbeks et kazakhs !
Déménagement de yourtes… en gros !
Les paysages ont bien changé depuis que nous avons quitté l’ouest du pays. Forêts de pins, plaines verdoyantes… Il y a aussi beaucoup plus de vie ici : des yourtes partout, des écureuils par milliers et d’innombrables troupeaux de moutons, chèvres, chevaux et… yacks ! Nous adorons ces grosses peluches poilues en forme de vaches ! Bref, dans ce pays immense, nous ne sommes finalement jamais seuls…
Je m’en ferais bien une couette…
Ce soir, nous sommes à Tsetserleg, à 550km à l’ouest d’UB, et la bonne surprise, c’est que nous roulons sur du bitume depuis presque 100 km ! Nous avons trouvé une guest house étonnamment propre et sympathique. Et nous avons surtout pris notre première douche chaude depuis 15 jours. Youpi ! Nous continuons plein ouest pour atteindre UB le 4 ou le 5 septembre…
Asphalte, je t’aime !!!
A suivre…
Camille.
PS : Un peu maniaques sur les bords, nous avons franchi notre 10.000ème km le jour où nous fêtions les 7 mois du voyage… et la 50ème rustine !
PS 2 : On vous a dit qu’on avait battu notre record d’altitude avec un col à 2340 m ? Ouh les cuisses !!!
Une semaine que nous sommes arrives en Mongolie. Partis d’Olgii, a l’Ouest, nous sommes actuellement a Ulaangom, tout au Nord (et encore pas mal a l’Ouest). La distance entre les deux villes est d’environ 350 km. Nous avons roule les deux tiers et fait du stop pour le dernier tiers.
Euh pardon, du stop ? Mais c’est un tour du monde a VELO, pas en voiture que vous faites ?? Oui, c’est vrai. Mais notre moyenne quotidienne a incroyablement fondu sur les pistes mongoles. Il faut dire qu’on arrache litteralement chaque metre a la piste. Parfois, nous roulons 30 km et sommes eclates de fatigue en fin de journee.
Tu avances et tu t’enlises dans le sable. Pieds a terre.
Tu avances et tu dois passer une riviere (sans pont evidemment). Pieds a terre (et dans l’eau).
Tu avances et tu creves a cause d’une epine. Pieds a terre.
Tu avances et tu vois un point d’eau. Yeah ! Pieds a terre et tu fonces dans l’eau te laver, laver tes fringues, pomper de l’eau (pas une mince affaire).
Un tuyau, une pompe, un bras : de l’eau potable pour une journee !
Une journee, nous avons du pousser nos velos pendant plusieurs km, entre les pierres, dans le sable. Resultat : 6 km / heure en fin de journee…et encore la moyenne a ete atteinte grace a une belle descente inesperee…
Camille, c’est comment la Mongolie ?
Bref, la Mongolie se merite. Mais que le pays en vaut la peine ! Chaque jour, nous campons dans des endroits incroyables, pres d’un lac, dans un canyon ou avec vue imprenable sur les sommets enneiges. Chaque instant, sur le velo, nous sommes epoustoufles par la beaute qui nous entoure. La nature ici est puissante : Un instant, elle parait paisible et l’instant d’apres incroyablement violente, comme cette nuit ou il a fallu tenir la tente, qui se pliait et se decrochait sous les bourrasques de vent et les trombes d’eau.
C’est, je crois, le pays le plus incroyable que nous ayons visite depuis notre depart. L’espace est different. Impossible d’avoir des reperes car tout est troublant : montagnes a perte de vue, plaines gigantesques. Nous avancons pour la premiere fois avec boussole et GPS pour tenter de prendre la bonne piste. Ce n’est pas toujours evident…
Nous allons desormais foncer plein Est, en alternant velo et autostop pour arriver a Ulaan Baator en temps et en heure, c’est-a-dire le 5 septembre pour y retrouver mes parents…et faire prolonger notre visa d’un mois supplementaire !
A tres vite
Marc.
PS : vous connaissez « la tole ondulee » ?
La tole ondulee, c’est l’horreur. Avec le vent de face en plus, ca devient l’enfer. Et pourtant, nous sommes au paradis !
Nous venons de quitter Almaty après avoir passé une semaine complète chez une famille française expatriée à Almaty, qui a eu la gentillesse de bien vouloir héberger les deux pauvres cyclistes que nous sommes.
Notre famille d’accueil au grand complet
Ah ! Qu’il est doux de vivre dans la chaleur d’un foyer ! De quoi vous faire oublier les plaisirs du cyclo-camping et vous faire prendre des goûts de luxe ! Il faut dire que nous étions gâtés… Sophie, Olivier et leurs trois enfants vivent dans une maison un peu à l’écart du centre, mais tout près des montagnes. Nous avions notre chambre, notre salle de bain, et cerise sur le gâteau : une piscine en accès libre ! Sophie s’était bien gardée de nous prevenir, pour nous laisser le plaisir de cette surprise délicieuse.
Nos hôtes, eux aussi, sont des globe-trotteurs aguérris. Sophie et Olivier ont vécu au Vietnam, puis sont partis 3 ans au Nouveau-Mexique avec les enfants. Ce fut l’occasion de discuter de notre trajet aux Etats-Unis qui commence peu à peu à se préciser… Nous pourrions, par exemple, descendre de San Fransisco à Los Angeles en longeant l’océan ; puis emprunter la mythique Road 66 au moins jusqu’à Santa Fe… Ca y est, nous commençons à rêver à la suite ! Manger des burgers dans les typiques diners américains, dormir dans des motels, et la route qui n’en finit pas… American Dream !
Notre semaine a été bien animée grâce à Achille (14 ans), Ariane (13 ans) et Blandine (11 ans). Ces trois-là ne sont pas des ados comme les autres ! Super ouverts, curieux, sociables… et complètement bilingues grâce à leur expérience américaine (la honte de parler anglais devant eux…) ! Grâce à eux, nous avons pu nous refaire un peu la main sur Mario Kart, et nous (re)faire une culture musicale (Rihanna et Taylor Swift n’ont plus de secret pour nous !). L’activité physique n’a pas été en reste avec des parties endiablée de Twister, et deux randos dans les magnifiques montagnes d’Almaty.
Twister, le match : Ariane la Terrible contre Maxi-Cam !
Dejeuner a l’ombre
Le Club des 5 en randonnee
Bref, une semaine de vraies vacances*… qui s’est terminée brusquement dimanche soir, lorsque nous sommes montés dans le train pour un trajet de… 24h ! Le visa kazakh étant trop court par rapport à la taille du pays, nous avons fait 1.200 km plein nord, en train couchette. Dès notre arrivée à la gare, les contrôleurs nous ont eu dans le nez. Il a fallu insister auprès du chef pour pouvoir embarquer vélos et bagages dans le wagon. Un vrai jeu de Tetris pour caser tout ça ! La nuit ne fut pas trop mauvaise pour moi, grâce à mon format « mini ». Marc ne peut pas en dire autant… il aurait fallu deux couchettes comme celles-ci pour qu’il puisse tenir allongé ! Mais nous sommes finalement arrivés sans encombre à Oskemen, accueillis par Matt, un couchsurfer américain, prof d’anglais au Kazakhstan.
Un peu a l’etroit peut-etre ?
Nous avons une journée de répit ici, pour préparer notre vol vers Bayan-Olgi. Achat de grand sac pour y caser nos sacoches et de cartons pour envelopper nos vélos… La perspective de laisser tout cela dans une soute ne nous enchante guère. Finger crossed !
Camille.
PS : un énoOOOOoorme MERCI à Sophie, Olivier, Achille, Ariane et Blandine pour leur accueil, leur gentillesse, et leur bonne humeur ! À un de ces jours… quelque part dans le monde !
* les vraies vacances ont tout de même été occupées par un nettoyage des vélos, l’achat de divers billets de train et d’avion, la récupération des visas mongols, et autres petites tâches domestiques… Il ne faudrait pas croire qu’on se tourne les pouces non plus !
Atelier couture : notre tente commence a faire des siennes…