« Caleçon à fleurs », « caleçon vert », « Les yacks ont-ils été effrayés par le caleçon de Marc ». Il suffit ! Je crois qu’il est grand temps de couper court à vos fantasmes : ce que vous avez pu apercevoir sur certaines photos n’est rien de tout ce qui est listé plus haut.
Réhabilitons cet attribut du sportif moderne, du dandy voyageur, de l’Homme. Et pour cela, appuyons-nous sur 3 éléments constitutifs de cette Merveille.
Comment ne pas évoquer tout d’abord son design, qui ne peut laisser indifférent. En AUCUN cas, il ne s’agît d’un short à fleurs ! Je laisse cela aux surfeurs et aux plagistes. Décrivons l’objet.
Sur un fond monochrome « vert prairie-du-paradis » (c’est-à-dire légèrement surréaliste), nous trouvons plusieurs…animaux : éléphant, lion et chameau. Le traité graphique est résolument enfantin, ce qui ne manquera pas d’attendrir les éventuels badauds béliqueux. Psychologie du vêtement.
En complément de ce bestiaire, nous retrouvons des…lettres : A, B et C, dans une typographie d’inspiration Arial Black. « Etonnant » diront les plus déroutés d’entre vous. Mais après plusieurs mois dans des pays utilisant des alphabets étranges, ce rappel latin est très utile pour se souvenir des bases…Utilité du vêtement.
Le mélange est délicieusement harmonieux, rappelant évidemment les couleurs de La Caravane avec en plus quelques touches de…rose (sur le lion…oui, pourquoi pas ?).
Ma-gni-fi-que !
Mais ce short n’est pas seulement une création audacieuse, c’est bien plus que ça ! C’est avant tout un matériel de qualité, à l’attention des sportifs et plus généralement de tous les utilisateurs exigeants.
D’une légèreté incomparable, ce vêtement utilise très certainement les matériaux les plus complexes, les technologies les plus avancées que l’on puisse trouver…en Asie Centrale.
Doté de poches latérales mais aussi d’un rangement sur sa partie arrière, on peut y glisser tout ce dont l’homme moderne a besoin en voyage à vélo : un mouchoir ou un gâteau notamment. Si l’utilisateur souhaite conserver ses objets, je conseille toutefois de privilégier l’utilisation de la poche droite, car les coutures de celle de gauche sont plutôt lâches…
Son élastique ventral permet aussi tous les excès alimentaires : les organismes « accordéon » seront donc comblés.
La classe a-mé-ri-cai-ne !
Résumons : ce short, d’inspiration post-psychédélique, néo-acrylique est donc BEAU et EFFICACE, convenons-en maintenant. Les derniers sceptiques ne manqueront pas de se ranger à nos côtés dès que nous aurons rapidement détaillé sa provenance et ses utilisations.
En pleine canicule ouzbèke, mon seul short a marqué des signes de fatigue, malgré mes « rustines textiles ». Il me fallait en trouver un autre. A Taschkent, avec Rémi, un autre cycliste ayant un besoin similaire, nous avons donc fait un rapide raid au bazar. Objectifs : ne pas entamer nos budgets réduits et ne pas sortir de là avec un véritable « Abibas », « Nikke » ou « Calvin Klain ». Après quelques échoppes visitées, une négociation acharnée menée par Rémi et 3 dollars lâchés, nous sommes ressortis chacun avec une merveille en main…et bientôt sur les jambes !
Depuis, ce short est un véritable passe-partout permettant d’éviter les arnaques : quand je rentre dans une administration ou un magasin avec cet improbable bermuda, mes interlocuteurs se disent immédiatement que j’ai un petit vélo…dans la tête et n’osent pas arnaquer l’une de ces personnes qu’on appelle pudiquement « différentes ».
Concluons : ce vêtement est l’oeuvre d’un créateur audacieux. Porter un vêtement comme celui-ci est un acte qui prétend l’être également et (très) bientôt, il vous FAUDRA en porter un.
Alors, je vous en ramène combien ??
Marc, dont les goûts vestimentaires sont QUOIQU’IL ARRIVE, sûrs et incontestables (Cf. La polaire verte).