Comment va le monde ?
Istanbul, une semaine de vacances. Les vélos sont nettoyés et réparés, Camille a acheté 48 rustines (si, si…) et nos estomacs sont remplis de baklavas. La vie est douce sous le soleil stanbouliote.
Cette pause (active !) nous permet de recharger les batteries et de jeter un petit coup d’oeil en arrière. Qu’avons-nous vu lors de nos deux premiers mois de voyage ? Plein de belles choses, de nombreuses rencontres agréables, il faut le reconnaître…mais également une nature très dégradée !
Je vais essayer d’être le moins moralisateur et le plus enjoué possible dans cet article pour ne pas plomber l’ambiance en cette fin de semaine. Cependant l’état de notre planète n’est pas joli joli (même si nous n’en avons vu qu’un échantillon). Et j’ai bien peur que nous ayons pourtant traversé l’une des zones les plus protégées du monde : l’Europe.
Le long des routes, de TOUTES les routes, nous avons vu des déchets. Parfois, il ne s’agît que d’un petit paquet de cigarettes écrabouillé (allez, on le jette par la fenêtre de la voiture, dans toute cette nature, il va bien disparaître rapidement) ou encore de quelques bouteilles de bières (bah le verre, c’est quasiment « naturel », on peut bien le jeter dans la forêt, en plus, ça fait des abris pour les insectes).
Mais parfois, c’est indescriptible. Essayons tout de même : pneus, tissus, caisses en bois, bidons, bouteilles, déchets plastiques en tout genre, gravats, mégots, ahh les mégots (bah oui, pourquoi mettre son mégot dans une poubelle franchement ? Un tapis de petits cylindres oranges, c’est tellement plus joli que de la mousse ou des feuilles. GRRRRR), etc.
A l’approche de certaines villes, la situation est juste écoeurante…
Eternel optimiste, je peux vous dire que ce que j’ai vu m’attriste pourtant profondément et ne me rassure pas sur notre environnement. Mais alors pas du tout.
Le long des routes, cette polution visible fait mal au coeur, mais finalement n’est que la suite logique du passage d’êtres humains égoïstes…Ce qui m’écoeure encore plus est la pollution maritime ou fluviale. L’échantillon de mer Noire que nous avons vu était loin d’être propre. Le long du Danube, sombre illustration des excès que nous avons observés sur des fleuves de plus petit gabarit, la situation est tout simplement affligeante. Même combat que le long des routes, mais le tout flotte lentement et se regroupe dans certaines parties du fleuve, formant de grandes flaques de détritus déprimantes. Pouah ! Et encore, nous ne voyons que la pollution apparente…je ne préfère pas connaître la qualité de l’eau (même si les autochtones rencontrés nous affirment que leur partie du fleuve est propre évidemment. Bien sûr.)
Le Danube. Les berges. Les bouteilles plastiques. Charmant.
Concluons ce billet sur une anecdote aigre-douce, garantie 100% voyageur naïf.
Nous roulons en Serbie, il y a un peu de brume. Au loin, une forme. Pendant quelques kms, nous nous demandons si il s’agît d’un château, d’une église ou peut-être même d’une formation géologique. On se rapproche: c’est un complexe industriel en très mauvais état. Désillusion.
Mais rappelez-vous de la leçon que ces 2 mois de voyage nous ont appris : No expectation on the road…(mais ça, nous l’avons appris en quittant la Serbie…).
Attendons la suite…
Marc
PS : plus d’infos sur notre escale stanbouliote et la suite de notre aventure prochainement !
J’ai eu le même écoeurement en voyageant, notamment le plus frappant était le Guatemala ou l’Inde. Plus les civilisations se développent vite, plus la nature est dégradée. Quelle tristesse de se rendre compte que le progrès est synonyme de destruction.
Oui tu as raison Mart’ : c’est vraiment édoïste de zeter les papiers par terre. En plus c’ets man’ poyi! Nous on dé-teste ça !!! Et on n’hésite pas à les montrer du doigt, les mésants qui font ça!!!On pense qu’il faut respecter la nature, nous !
Que font les écolo ?
Dommage la terre pourrait être si belle !
Bises et bon voyage pour la suite.
Marc, au-dela des bons sentiments et des emotions… un peu de science:
« La taille de l’échantillon dépend de l’écart à la moyenne que l’on accepte au seuil , soit e. La taille correspondante est donnée par la formule : n= (s2/e2) . 2.
Il est proposé ici, pour calculer une taille d’échantillon, de privilégier la baisse du nombre total de décès chez les habitants et de chercher un effectif susceptible d’obtenir une variation significative de l’indicateur IM correspondant : = IM1-IM2.
Si est l’écart-type du nombre total de décès, supposé identique à tous les passages, on peut calculer l’effectif pour la comparaison de IM1 et IM2 aux seuils de première et deuxième espèce de 5%. Selon Schwartz, Flamant et Lellouch (1970), on aurait :
- Pour = 0,25, n= 346
- Pour = 0,2, n= 541
- Pour = 0,1, n= 2165.
Une variation de 10% de l’écart-type du nombre de décès est acceptable, elle conduit à un effectif de 2165/5,4 ménages, soit 401. »
Alors il est representatif ton echantillon d’ordures?
Aide methodologique: On entend par ordures, autant les produits abandonnes sans raison dans la nature, que les hommes ou femmes que vous surprendrez en train de commettre l’acte qui permet a ces produits de se retrouver la ou ils sont…
Tu as encore 14,592 km pour me repondre… (combien de km il vous reste d’ailleurs?, de km d’ailleurs bien sur)
Je suis sur que ce n’est pas sans te rappeler ton prof prefere de prepa…
LES BONNES CHOSES ONT UNE FIN
Camille et Marc
Marc:
Il y a plus d’une dizaine d’année, Je me suis passionné pour les aventuriers qui partaient faire le tour du monde à la voile sans escale, comme en 1968: Robin Knox-Johnston, Bernard Moitessier mais surtout Donald Crowhurst, le plus fascinant d’entre tous.
Un tour du monde oui, mais pas seul, avec mes amis, et surtout un tour du monde de l’imaginaire !
Camille:
C’est là que je suis intervenue pour convaincre Marc de faire son tour du monde avec moi, non pas à la voile, mais à vélo.
Camille et Marc:
Nous avons donc quitté notre travail pour deux mois et demi d’une aventure incroyable que nous avons voulu partagé avec vous ! Car nous sommes de retour !
Petit retour en arrière:
Le 24 Janvier, c’était le grand départ. Paris – Melun – Provins – Troyes – Saint Dizier – Strasbourg – L’Allemagne…
Oui, mais voilà, si nous avons quitté la France, ce n’est pas exactement par cet itinéraire:
Après une nuit à Melun, nous avons embarqué à Orly pour… La Polynésie !
Il était difficile de faire comprendre à tout le monde que nous avions envie de faire un break de deux mois pour nous reposer au soleil, c’est pourquoi nous avons lancé cette idée de tour du monde. Devant l’enthousiasme général, nous nous sommes pris au jeu tel un Donald Crowhurst et son tour du monde fictif.
Et le blog ?
Et bien ce n’est pas si difficile de trouver de belles photos sur Internet, et d’inventer de beaux récits. Quelques photos de nous deux dans la campagne française au lieu de la campagne bulgare et le tour est joué !
Bien sur, nous avons eu des scrupules de faire croire tout cela à tout le monde (à part nos trois complices), mais allongé sur un transat à siroter un cocktail du bar du Sofitel Bora Bora Marara Beach, les scrupules disparaissent.
Marc:
Le plus difficile ? Interrompre la plongée sous-marine pour remplir le blog et envoyer des messages rassurants à la famille.
Camille:
Quand je pense qu’ils ont pu imaginer que tu parcours tous ces kilomètres à vélo, toi qui est perclus de crampes au bout de 20 km quand on va en Normandie ou en Bretagne à vélo, à tel point qu’on a du mal à la descente du train pour rallier Lamballe à Erquy !
Camille et Marc:
Nous rentrons dans les prochains jours, Marc ayant déjà retrouvé un travail à la poste, dans la comptabilité.
A bientôt,
alors cette semaine avec les parents de camille ?
ça y est vous voilà repartis pour de nouvelles aventures …
nous partons à bali, fêter nos 40 ans de mariage…. et avons bien l’intention de nous fondre à fond dans cette nouvelle culture pour nous !
on aime vos aventures, et partageons vos propos sur la dégradation de la planète, due à des rejets d’ordures de toutes sortes, n’importe où et n’importe comment ….
à bientôt
janine & michel
Evidemment, ce commentaire n’est pas de nous (les VRAIS Camille et Marc !). Mais nous avons découvert l’identité de ce petit malin d’usurpateur
Ils organisent des nettoyages de plages en Nouvelle Zélande. Marc, je t’attends.
Martin