Tbilisi, aussi
Combien de fois dans ma vie aurais-je l’occasion de dormir « avenue Staline » ?
Combien de fois dans ma vie aurais-je l’occasion de manger une pizza garnie de…mayonnaise ?
Combien de fois dans ma vie aurais-je l’occasion de faire une demande de visa…à travers une grille car l’ambassade en question ne reçoit personne dans ses locaux ?
A Tbilisi et en Géorgie, tout cela est possible !
Mardi, nous avons dormi à Gori, ville connue pour une seule raison : elle a vu naître Staline. Celui-ci y a donc son musée et son avenue, où nous avons pu passer une nuit à l’hôtel, après plusieurs nuits en bivouac ou chez l’habitant. Entre mauvaises nuits et hygiène aléatoire, ça nous a fait le plus grand bien…
Le musée Staline présente la vie et l’oeuvre du garçon. Tout était décrit en géorgien et en russe. Je ne maîtrise pas ces deux langues mais j’ai bien compris qu’ici, on disait « Monsieur » Staline et qu’on ne parlait pas des choses qui fachent à son propos.
Mercredi, nous avons rejoint Tbilisi via « l’autoroute A1″, c’est-à-dire la route principale du pays. Pas très intéressant mais efficace…Quand j’ai vu une Lada modèle « fabriqué-avant-ma-naissance », transportant un cercueil sur son toit, j’ai un instant cru à un mauvais présage mais il n’en était rien. Nous avons atteint la capitale plutôt aisément, sauf à quelques centaines de mètres de notre logement, ma chaîne a rendu l’âme. Damned ! Finalement, il y avait peut-être un présage avec ce cercueil…
Mes doigts de fées ont eu tôt fait de réparer la Défaillante et a priori, je vais pouvoir repartir…
Nous avons logé dans la foulée deux nuits à quelques pas du Parlement, hébergés par Kirsten et Dieter, un couple d’Allemands que nous avions croisé quelques jours plus tôt dans la campagne ! Chez eux, en plus de la paix d’un foyer, nous avons trouvé…une French baguette ! Miam !
Hier (jeudi), nous avons foncé à l’ambassade d’Azerbaïdjan pour obtenir nos visas mais…celle-ci était fermée. En y repassant ce matin (vendredi), nous avons dû discuter à travers une sorte de porte de prison avec le préposé, pas plus aimable qu’anglophone et finalement, nous devrons attendre ici plus d’une semaine pour obtenir les documents. Je vous passe les détails mais ça m’a rendu tout grognon cette histoire…
Heureusement, pendant ce voyage, à chaque moment de creux, nous avons eu la chance de faire une rencontre énergisante. Cette fois, c’est Romain qui s’y est collé ! Il tient un resto français ici et en discutant avec lui (ok, on a un peu mendié), il nous a (peut-être, on va voir demain) trouvé un hébergement pour les prochains jours ! Yeah !
Voyons le bon côté des choses : rester encore plus d’une semaine ici va nous permettre de mieux découvrir la ville, qui est assez charmante au premier abord et dont l’histoire semble assez riche. Seul bémol : la nourriture. N’y allons pas par quatre chemins : la Caravane aime manger. Et si en Turquie on trouvait de quoi se sustenter (ou se casser le ventre, c’est selon), ici, c’est un peu la misère. Peut-être que les prochains jours nous feront découvrir des merveilles, mais pour le moment, je dois dire qu’à côté de ce que nous mangeons ici, un kebab ressemble à un repas préparé par un nutritionniste…
Si les repas ne sont pas inoubliables, on peut toujours les agrémenter d’un verre de vin, car la Géorgie se vante d’avoir « inventé » ce breuvage, avant même les Romains…Et pendant l’ère soviétique, le pays était en charge de la production du précieux liquide pour l’ensemble de l’Union. Slurp !
A bientôt !
Marc
Deux commentaires me viennent a l’esprit suite a ton article:
Un premier assez leger en pensant a Staline mais qui ne ferait pas rire tout le monde: « Gare au Gori », bon…
Un deuxieme, l’idee qu’il sera peut-etre un jour possible de circuler librement a travers le monde. C’est d’ailleurs ce que l’on pense nous, pour nous… et ca ne fait rire que ceux qui obtiennent leur visa sans meme penser qu’ils ne l’obtiendraient pas… ca les rend grognon quand il y a un delai, mais philosophes quand ils sont ouverts (et voient le bon cote des choses)… quant a ceux qui ne l’obtiennent pas ils se renferment sur eux…
Une petite recherche m’a permis de trouver une rue Staline en France.
C’est dans la belle commune d’Essome sur Marne (02400)
La vérité m’oblige à dire qu’elle en compagnie de la Rue Churchill, rue Roosevelt et du Gal De Gaulle