Des hauts et des bas
Samedi matin, le plan de route est simple : filer tout droit en Asie !
Après un rapide « au revoir » à Noëlle et Valery (les « au revoir », comme arracher un sparadrap, mieux vaut que ce soit rapide), nous nous dirigeons vers l’embarcadère où nous devons prendre le bateau qui nous mènera sur l’autre continent. Avant d’embarquer, nous retrouvons ce bougre de Stick (un ami parisien) qui passe le week-end à Istanbul. Brefs échanges qui nous ramènent la tête à Paris quelques minutes…mais très vite, nos pieds et nos roues sont de l’autre côté du Bosphore.
A ce moment de la journée, le moral est au beau fixe (pas comme la météo…) : nous sommes tout heureux de reprendre la route, même si nous savons que la sortie de la métropole stambouliote risque de mettre nos nerfs à rude épreuve.
Après avoir parcouru une quinzaine de kilomètres sur une route côtière moins désagréable que prévu, nous nous arrêtons sous un petit abri afin de… découper la page dont nous avons besoin dans notre atlas routier. L’opération ne dure que quelques secondes mais laisse le temps à un Turc, qui tient la marbrerie voisine, de venir nous inviter pour boire un çay et nous réchauffer (la température extérieure ne dépasse pas les 10°C). Nous y fonçons !
Quelques minutes après nous être vantés auprès de lui de ne jamais mettre pied à terre dans les montées… nous y sommes contraints. Le vélo de Camille semble avoir un souci avec le dérailleur ou la chaîne (et pourtant, fidèles lecteurs, il ne vous aura pas échappé que les vélos ont eu le droit à un check-up pendant notre semaine de pause…). Nous essayons de bricoler une réparation mais très vite, il faut se rendre à l’évidence : il nous faut trouver un réparateur. Bonne nouvelle : il y en a un à moins de 500 mètres ! Un petit miracle compte tenu du peu de vélos qui circulent dans l’agglomération d’Istanbul… En arrivant à pieds devant la boutique, celle-ci est fermée, mais nous n’avons pas le temps d’être abattus : le commerçant d’à-côté sort comme un diable de sa boutique (il nous avait repéré de loin, comme en témoigne la photo ci-dessous qu’il a prise avant notre arrivée !) et nous propose un çay, pendant qu’il appelle le mécano.
Istanbul Match : le poids de l’eau, le choc des vélos.
Trois heures plus tard, nous quittons les lieux, le vélo de Camille en meilleur état (malgré les coups de marteau que la chaîne a subis…), le ventre plein (on nous a offert le déjeuner !) et le carnet d’adresses également (on nous a refilé de bons tuyaux !). Il est déjà 15h…et nous n’avons fait que 15 kms mais cette nouvelle belle rencontre nous a permis de garder des pensées positives… qui s’atténuent malheureusement très vite. Le moral du cycliste mouillé est très variable et plusieurs éléments se mêlent pour nous mettre un magistral coup derrière le casque.
La réparation s’avère en réalité assez catastrophique, Camille avance très mal avec un vélo dont les vitesses ne passent qu’au forceps. Le mien commence lui aussi à montrer des signes de fatigue (mes deux porte-bidons tombent notamment coup sur coup ! ). Nous commençons aussi à goûter au paysage qui nous attend pour les 500 prochains kilomètres : de magnifiques côtes violentes que nous peinons à gravir, pas vraiment aidés par la pluie qui nous rince complètement de la tête aux pieds (et pour ma part, les nombreux baklavas et verres de raki avalés la semaine dernière ne semblent pas avoir entretenu ma condition physique. Bizarre.). Seul réconfort: pendant l’effort physique, il est tout à fait admis, pour ne pas dire recommandé, de passer joyeusement en revue l’ensemble des insultes que l’on connaît (notre préféré étant « düzenbaz », mot turc découvert par pur hasard dans le dico et signifiant « fripon »), et que nous adressons pour l’occasion aux « réparateurs » d’Istanbul qui ont plus détraqué nos vélos qu’autre chose.
Bref, après 2 heures de ce traitement, nous échouons dans un petit hôtel, épuisés et dégoûtés par l’état de nos vélos. Demain sera un autre jour.
…Effectivement, dimanche nous réserve d’autres surprises. Si la pluie a cessé, les vélos eux, ne se sont pas réparés tout seuls pendant la nuit, comme nous l’espérions (bizarre, encore une fois.). Nous reprenons donc la route de bonne heure avec des bécanes qui émettent des bruits de toutes sortes (les principaux étant « clic clic », « grat grat », « schrit schrit », « hi hi », « tic tic »). Nous avançons péniblement et faisons une nouvelle rencontre, celle-ci beaucoup moins agréable. Nous faisons en effet la connaissance de « l’Enfer vallonné de la mer Noire » : les 80 kms que nous effectuons sont constitués UNIQUEMENT de vallons, dont les montées dépassent régulièrement les 10%. Nous peinons terriblement et arrivons à Agva, station balnéaire à 17h…alors que nous y avions rendez-vous avec un « warmshower » à midi…(Rencontre finalement décalée à lundi midi).
Nous comprenons mieux pourquoi toutes nos sources nous déconseillaient ce coin-là de la Turquie. Nom de Zeus, il y a des montagnes qui sont parfois plus faciles à gravir que ces raides petites collines !
Qu’à cela ne tienne…demain est un autre jour !
Marc
Ne vous y trompez pas, tout ça ne nous a pas empêché de passer gaiement la barre des 4000 kms depuis Paris !
pauvres loulous, j’espère que vous allez vite trouver un bon réparateur pour vos vélos.
Nous pendant ce temps, on a fait le déménagement d’Anne-Charlotte qui habite maintenant une jolie maison normande entourée d’un magnifique jardin arboré. Et tout ça à 8 minutes de la maison, on a compté avec les enfants !
Allez les petits on est tous derrière vous … surtout dans les montées !
On attend les news des parents pour avoir leurs impressions en live.
Bizzzzzzzzzzzz
Oh la vache, ces enfoirés de réparateurs! On pense fort à vous pendant vos hauts et vos bas, bon courage! Demain est un autre jour!
Les Robinne
gloup’s j’adore le bruit des velos ils n’ont pas fait la guerre?les turcs doivent aimer la musique des chaines braquet et autres ça leur tient compagnie lors des hauts et des bas de collines bizzzzzzzzzzzzzz
Nous pensons bien à vous, et c’est vrai que quand on est touriste on se dit que c’est super tous ces petits réparateurs de coin de rue.
Vous, vous testez grandeur nature, ce qui ne nous arrive jamais en tant que touriste…
Bref, bon courage et nous vous souhaitons de faire de merveilleuses rencontres…de réparateurs d’abord
Matt
Et pourtant le réparateur se ventait d’être arménien donc honnête ! Non mais de qui se moque t’on ?
Courage les loulous votre warmshower saura bien vous réparer tout cela au petits oignons !
Pour nous l’avion n’a pas eu de problème de dérailleur, ni de chaine…ouf !
Comment osez-vous vous plaindre ? Vos vélos ont tout simplement été remis en conformité avec les normes locales. Tous les vélos turcs font ces petits bruits.
Courage les Amis vous n’etes pas des poupees de chiffon!! On pense toujours beaucoup a vous …Ju sans les accents
Si on pouvait vous pousser un peu dans les côtes on le ferait volontiers. Courage, d’autres montées vous attendent!
On vous embrasse
Chevigny & co
On dirait que là, vous avez vraiment plongé de l’autre côté du monde, et ce n’est que le début!
Mais nous gardons confiance!
YES YOU CAN!!!
Courage les Amis ! Les journées sont longues mais les rencontres sont belles. Petit Haiku écolo à méditer quand on a le morale dans les chaussettes :
« Le printemps est là !
Sur la montagne sans nom
Brume matinale. »
Matsuo BASHŌ
On pense bien à vous.
Saï
Sans les bas il n’y aurait pas de haut ! C’est comme les collines turques ! j’espère que vous trouverez un réparateur digne de ce nom pour vos vélos, car les côtes asiatiques vous attendent… On pense bien à vous, on y croit, et puis les enfants ont mis les bracelets du printemps qui portent bonheur !!!
Grosses bises
J’ai vu mon amie Ebru samedi, qui justement me demandait de vos nouvelles et me réitérait ses craintes quant au paysage que vous alliez avoir à traverser! En tout cas Maël vous envoie tous ses encouragements, lui qui ne fait que téter et dormir… Heureusement qu’il y a le çay!!! Big bisous!!!
Vos histoires me font penser a une chanson « Contre vous » interprétées par La Tordue, extrait:
« En vers et contre vous, je vous écris partout
Des mots de tous les jours sur vos joues de velours
Je grave en gravissant votre mont de Vénus
Des coeurs et des serments, dazibaos, laïus
J’écris la météo, là où tu mets tes bas
Voilà qu’à cet endroit précis je te tutoie
Comme un drôle de tatou
Je vous écris : je, vous ; vous envahis et vous
Couvre de mots choisis
En vers et contre vous, je vous écris partout
J’écris la météo, là où tu mets tes bas
Voilà qu’à cet endroit précis je te tutoie… »
Du courage!
(ici quand je fais reparer les bagnoles du projet… ils changent les pieces originales par des moins cheres de, bien sur, bien moins bonnes qualite… qui petent apres qqs km et revendent les autres, avec la complicite des chauffeurs evidemment…)
Je voudrais vous donner du courage et vous dire que vous allez enfin trouver de bons rép
Je voudrais vous donner du courage et vous dire que vous allez enfin trouver de bons réparateurs. Mais voilà! je ne connais absoluement pas la région. Mais que c’est difficile de pédaler sur un vélo défectueux! 4000 Kms dans les jambes : bel exploit déjà, bravo.
Bon courage
Allez courage tous le plus beau reste à faire, au sinon comment apprécier les bon et joyeux jours s’il n’y a pas un peu de galère. Mais comment ça se fait que le temps est pourri quand même c’est le sud merde, nous nous frisons les 22°C bon allez bon voyage… Tchin Tchin
Ah ! Que c’est bon de lire tous vos messages, un vrai coup de soleil au moral sous cette f*****g pluie !!! Merci, merci, merci !!!
J’espère que Marc n’a pas été trop malade pendant la traversée !
Voilà ce qui arrive quand on laisse ses vélos rouiller, sans les utiliser !
Quand aux « réparateurs », je me souviens la première fois que mon VTT avait un pignon
qui ne passait pas toujours du premier coup. Un copain « spécialiste » me l’a réglé, cela a légèrement empiré la situation. Il m’a alors montré comment retendre les câbles et desserrer les vis de réglage. Résultat, plus aucune vitesse ne passait correctement ! Quand il m’a proposé de démonter le câble, j’ai préféré faire appel à un vrai mécanicien qui a tout résolu gracieusement en une minute.
Conclusion: Mécanicien et réparateur de vélo, c’est un vrai métier !
Sinon, j’ai un copain qui vend un vélo électrique presque neuf, n’ayant servi que 2 ou 3 WE (pour une ballade dans les Flandres, et une autre dans le nord de la France).
Il faut s’adresser à la FFC de Suisse et demander Fabian.
Ah, zut, pas fun tous les jours l’aventure. On vous soutient à fond. Mais de nos petits chez nous, que pouvons nous faire ? Vous envoyer du matériel ?
Jusqu’ici, vous avez tenu le choc, il n’y a pas de raison que ça ne continue pas et qu’un bonne âme vous sorte de cette mauvaise passe.
Sève et Bert
Et c’est là qu’il faut sortir la super playlist !!!!
allez, un Kiri,une pom’pote, et ça repart … on lâche rien !!!
Et dire que pendant ce temps là, le soleil brille ou presque, dans le grand Nord de la France…
Que dire de plus que les messages de soutien précédents ??
On pense à vous très souvent, on vous envoie des ondes positives à tout va… On vous soutient autant qu’on le peut même si de loin les effets techniques ne se font pas toujours sentir ! )
Gardez l’espoir et le sourire, la route est encore longue et belle sans aucun doute possible !
On vous embrasse
Ils seraient pas réparateurs de vélib’, vos mécanos ? Facile de rire avec une carte Navigo au fond du sac, me direz-vous. Mais on a mal aux pattes à vous lire, si si, on souffre de tout coeur avec vous ! Courage, le printemps arrive, la douceur aussi et les montagnes finiront bien par devenir douces collines… au Kazakstan ?
Et pendant que vous montez les collines, nait une petite Jeanne Mothré au grand bonheur de ses parents et des ses grands parents. Elle aussi vous encourage.
Bises à tous les deux.
L’aventure continue!…. Nous souhaitons que vos vélos soient réparés pour affronter les pentes des vallons. Le courage ne vous manque pas! Nous le constatons sur les photos. Celles d’Istanbul sont superbes. Bonne route à tous les deux et bon courage!
Je suis d’accord avec ta theorie, mais cela prend du temps de connaître les zozos en question et les parents, alors pendant ce temps là punitions……